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9 CAUSES DE RUPTURE DE CONTRAT D’APPRENTISSAGE

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Un groupe de professionnels des affaires travaillant ensemble et préparant un nouveau projet lors d'une réunion au bureau.

Selon une étude de CGPME Paris Île-de-France (1), près d’un tiers des entreprises interrogées ont connu une rupture de contrat d’apprentissage. Pour mieux s’en prémunir, voici un coup de projecteur sur les neuf causes principales qui conduisent à un échec.

Les conditions de travail au cœur des conflits

La majorité des apprentis a choisi son orientation pour se former rapidement à un métier. Pourtant, 32 % des élèves décident de mettre un terme à leur contrat à cause de leurs conditions de travail. Du côté de l’entreprise, ce pourcentage baisse à 12 %. Les secteurs de l’hôtellerie, du commerce et de la santé sont les plus impactés à cause de leurs horaires parfois difficiles et du niveau d’exigence demandé.

Un accompagnement social et parental défaillant

Pour qu’un jeune puisse réussir et s’épanouir dans son cursus d’apprentissage, l’environnement parental et l’environnement social ont un rôle à jouer. Lorsque les familles sont trop présentes, l’élève a parfois du mal à trouver son autonomie. À l’inverse, l’absence de cadre familial et social peut conduire l’élève à manquer de repères pour mener à bien son projet professionnel. 26 % des ruptures de contrats initiées par l’entreprise mettent en cause une défaillance sociale, contre 9 % chez les élèves.

Des difficultés de communication entre l’élève et son tuteur

On constate que la rupture survient souvent après 6 mois d’apprentissage. Et le manque de communication est souvent mis en cause. 36 % des élèves mettent un terme à leur contrat à cause d’une difficulté relationnelle avec leur tuteur, contre 18 % pour les entreprises. Au fil des semaines, une mésentente peut s’amplifier et dégrader rapidement la relation. D’un côté, l’apprenti se sent isolé et, de l’autre, le maître d’apprentissage se sent impuissant.

Un manque d’anticipation pour aller au-devant des besoins

L’incapacité à anticiper les besoins est l’une des causes les plus souvent exprimées, que ce soit chez l’élève (48 %), ou pour l’entreprise (39 %). De nombreux maîtres d’apprentissage regrettent le manque de motivation, d’autonomie et de curiosité. À l’inverse, certains jeunes ont le sentiment d’être dévalorisés et relégués à des tâches ingrates.

Un manque de respect et des problèmes comportementaux

Certains élèves ont du mal à s’adapter à la rigueur du monde du travail. Dans 65 % des ruptures, les employeurs mettent en cause le non-respect du cadre et un problème de posture, comme des retards ou absences à répétition. Dans les métiers en lien avec le public, le savoir-être peut également faire défaut. Du côté des élèves, 44 % des ruptures sont dues à un manque de reconnaissance.

Un manque d’activité formatrice

Lorsqu’un élève choisit la voie de l’apprentissage, c’est pour acquérir rapidement une expérience. Toutefois, 53 % des ruptures de contrat à l’initiative des élèves mettent en avant le manque d’activité formatrice, contre 34 % pour les entreprises. Certains employeurs n’ont pas suffisamment de temps à consacrer à l’élève. Et la formation d’un jeune peut vite devenir chronophage pour un tuteur.

Une absence du programme d’intégration

Lors d’une rupture de contrat d’apprentissage, l’absence ou la défaillance du programme d’intégration est mise en avant dans 51 % des cas chez les apprentis, contre 29 % pour les entreprises. On remarque que de nombreux élèves regrettent qu’une organisation spécifique ne se soit pas mise en place pour mieux les intégrer.

Une formation du tuteur parfois insuffisante

Dans 41 % des cas, les élèves pointent du doigt un manque d’accompagnement pédagogique, tandis que 15 % des employeurs estiment leur formation insuffisante pour répondre aux besoins de l’apprenti. Pour s’en prémunir, des formations dédiées aux maîtres d’apprentissage existent

Une incapacité à exécuter les missions confiées

Enfin, nous constatons que le jeune peut parfois tout simplement ne pas être en capacité de réaliser les tâches qui lui sont confiées. Ainsi, 24 % des dirigeants d’entreprise ayant recruté un apprenti déplorent des compétences insuffisantes par rapport à leurs besoins (2). Étant donné qu’il n’évolue pas dans ses missions, le jeune se décourage… En découlent plusieurs problématiques citées ci-dessus comme les difficultés de communication qui arrivent au galop, ou encore le manque d’activité formatrice.

La réussite d’un apprentissage est en définitif la somme de nombreux critères. Et les causes de ruptures sont multiples, suivant le parcours de l’élève et la situation de l’entreprise.

(1) CGPME, Enquête apprentissage, 2014
(2) Viavoice, Enquête sur l’apprentissage auprès des dirigeants d’entreprises franciliennes, 2014